La présence de méconium ne justifie pas le sabotage de ton enfantement ! 💥
Combien de femmes voient leur enfantement totalement saboté en raison de présence de méconium pendant le travail ?
Alors oui, clairement, les conséquences d’une inhalation méconiale peuvent être graves et conduire à la mort, MAIS encore une fois, il faut prendre de la hauteur.
Et quand on le fait, on s’aperçoit que les risques réels sont extrêmement faibles et ne justifient absolument pas qu’on sabote ton enfantement pour « sauver ton bébé ».
Comme le montre Rachel Reed @midwifethinking :
(voir son schéma dans le carrousel)
La présence de méconium est fréquente :
15 à 20 % des naissances
Sur ces 15 à 20 % de naissances avec méconium,
95 à 98 % des enfants vont parfaitement bien.
Seulement 2 à 5 % des bébés aspireront du méconium,
et sur ces 2 à 5 % de bébés, il y en a 3 à 5 % qui décèderont.
Rachel Reed précise que le risque de mort fœtale après inhalation méconiale est de 0,06 %.
Sachant que comme le dit Rachel Reed dans son article de blog, le risque d’inhalation méconiale « augmente ou diminue en fonction des circonstances individuelles, par exemple la prématurité, les anomalies congénitales, les complications supplémentaires du travail, etc. »
Les « complications supplémentaires du travail » incluent le déclenchement, l’administration d’oxytocine de synthèse, la naissance par instruments …
Tout ce qui est source de stress supplémentaire pour le bébé augmente le risque d’aspiration méconiale…
Donc, pour un bébé à terme, en bonne santé, né spontanément et sans aucune interventions le risque est encore plus infime !
C’est tragique de se rendre compte qu’autant d’enfantements sont sabotés, car -encore une fois- on aura sorti l’artillerie lourde (source de risques) pour se « prémunir » d’un risque extrêmement faible…